L'expatriation, un choix quasi cornélien !

Publié le par Extraits de vie d'un passionné des RH

L’expatriation !!!

 

Un bien grand mot, une bien grande incompréhension sur son fondement et sa nature !

 

Qu’est ce qu’un expatrié ?

A priori il s’agirait d’un individu qui quitterait sa patrie pour s’installer dans une autre patrie.

 

Ce statut tant recherché par les plus grands spécialistes du profit dit facile, semble réservé à une frange bien spécifique de la population.

 

Chasse gardé de certains dans les groupes et organisations francophones, il reste tout de même accessible à une plus grande majorité chez nos confrères anglo-saxons.

 

L’expatriation est ainsi vue et perçue différemment selon que l’on soit staff expatrié, staff local ou staff hybride.

 

1.       Le staff local

 

Complexé et vivant dans un constant sentiment d’injustice, le staff local clamera toujours l’exploitation par les occidentaux. Pour lui le statut d’expatrié étant réservé aux toubabs, il aura tendance à s’enfermer dans une logique de contestation permanente et de sape du travail de l’expatrié-toubab. Son leitmotiv sera essentiellement le suivant :

 

« Je ne comprends pas que l’on puisse nous envoyer des débiles profonds, sans aucune expérience professionnelle, sans aucune connaissance de notre environnement, fainéant et paresseux qui non content de percevoir un salaire indécent (parfois 100 fois le salaire d’un employé local) se voit  tout pris en charge y compris la bouffe de ses animaux domestiques, c’est scandaleux ».

 

Son approche bien que légitime de son point de vue, ne l’est pas pour la société qui envoie un cadre dans une contrée perdue pour gérer une affaire extrêmement rentable au demeurant.

 

2.       Le staff expatrié

 

A la recherche d’une paie extraordinaire, fuyant des difficultés familiales ou avec le fisc dans son pays d’origine, invendable sur son marché du travail et à la recherche d’une seconde vie professionnelle, se sentant nantie d’une mission quasi divine de venir en aide aux pauvres bougres des pays en développement, (pour ceux qui s'y expatrie),  l’expatrié est essentiellement mue par une logique financière. De son point de vue, et malgré ses motifs annoncés il négociera jusqu’à la nourriture de ses animaux domestiques pour se rendre dans ces contrées perdues, travailler avec des autochtones qui ne comprennent rien à rien, subir les durs environnements exotiques de ces destinations, les instabilités politiques, la corruption dans les affaires, le manque d’établissement de soin, d’éducation, de lieux de divertissements et de loisirs, loin de ses repères, de sa famille, de ses amis, etc…

 

A sa façon et selon son point de vue, ses requêtes son légitimes car lorsque l’on est habitué à un environnement donné, il est difficile de fournir le même niveau de résultat si un minimum de compensation financière n’est pas offert.

 

3.       Le staff hybride

 

Ce dernier semble être le plus équilibré. A la fois à la recherche d’expériences diverses en vue d’améliorer son employabilité et également d’une paie plus agréable, il saura saisir les opportunités de voyager mais ne jouira jamais du statut d’expatrié à la toubab. En déplacement dans un pays de sa région (frontalier et parfois continental), il ne sera jamais vraiment considéré comme expatrié car finalement identique à ce même grand peuple (européen ou africain selon ses origines). Dans tous les cas son objectif principal n’est pas celui du staff expatrié et il aura dépassé cette rengaine plaintive du staff local.

 

Les entreprises comprendront progressivement l’intérêt d’investir dans ce type de profil car stable, équilibré et compétent.

 

Dans tous les cas, sachez le, l’expatriation est plus difficile qu’il n’y parait, et l’ensemble des compensations financières que l’on pourra vous offrir ne combleront jamais certaines choses de la vie quotidienne !!!

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article